Pas de réveil en fanfare ce matin car Dao, propriétaire de la maison des filles, a demandé au gouvernement de ne plus diffuser la radio publique pour que nous puissions dormir!
Elle est vraiment aux petits soins pour nous.
Après un réveil en douceur, voire une grasse matinée (6h45), nous nous sommes tous retrouvés dans les jardins du café.
8h45 : nous récupérons nos vélos pour passer un peu de temps à la pagode. Isabelle Seigneuret installe les élèves à l’intérieur, commence à donner quelques explications sur le bouddhisme… mais cette séance pédagogique est vite perturbée car un groupe de femmes et d’enfants s’installe avec nous. Lucie est adoptée par une femme qui lui caresse les cheveux, les bras et lui offre à manger. D’autres femmes admirent Eloïse qui dessine si bien. Je suis moi aussi accaparée par un autre groupe de femmes et un étudiant… nous essayons d’échanger. Nous serons bientôt bilingues en Français-langue des signes!
Pendant ce temps, le groupe s’éparpille dans les jardins de la pagode pour s’approprier les lieux, dessiner… Sacha et Louison jouent aux Robinson et nous rapportent une noix de coco qu’ils parviennent à ouvrir; avec Emeline, ils ont rencontré une couleuvre qui a eu peur d’eux.
Enfin, nous profitons d’un temps de prière qui prête à la méditation.
10h30 : nous quittons ce lieu unique au milieu des cocotiers. Nous nous hasardons dans un petit chemin à la recherche de maisons à décrire. Nous interpellons une femme; elle nous indique une habitation un peu plus loin. Nous sommes à la fois curieux et gênés. Les échanges sont difficiles mais cette rencontre est importante: toit en feuilles de palmier, sol en terre battue; le confort est rudimentaire, sont-ils pour autant malheureux? Difficile de le savoir vraiment. Louann et Sacha se disent prêts à vivre là… pas si sûr!
Avant de partir, un petit garçon, paré d’une tête de dragon, nous fait son show! Tout le monde rit, aussi bien les Français que les Vietnamiens.
Eux aussi garderont cette rencontre en mémoire: ils nous prennent en photo avec un smartphone dernière génération… c’est paradoxal!
Après un repas toujours aussi copieux, nous nous rendons chez un fabricant d’encens et de panier.
Tout est artisanal sur l’île. Eloïse, Samuel et Lezaho et Louise essaient de tresser des paniers; ils comprennent rapidement la difficulté du métier; quand on pense qu’il faut trois heures pour tresser un petit modèle et que cela rapporte seulement 15 centimes!
Il est déjà 16h, pendant que Sacha, Emma, Camille et Sarah travaillent pour l’association, le reste du groupe fait une pause karaoké dans la maison des filles. Dans une heure, nous irons tous fabriquer les beignets de banane pour le repas de ce soir.
La soirée devrait être calme… mais rien n’est jamais certain ici.
Le réveil sera matinal demain matin car nous allons au collège à 7h; les correspondants nous y attendront pour un spectacle.